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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 01:45

Semblants d'étoiles, pauvre ciel, obscurité à peine.

Trottoirs humides, un chien qui passe avec son maître au bout, la laisse trop longue, des petits rires à l'arrière d'un taxi qui charge, un carrefour alors désert.

Des fenêtres fermées par centaines, du rien autour , seulement un mensonge infini.

Et des pensées par colonies, toutes droites sorties de mon âme au travail.

L'heure tourne sur la pendule incessante, la lune a changé de place, et je ressasse les images perpétuelles , un mauvais film, indigeste, une suite illogique, postiche, posture, écœurement, retour à la fenêtre...

La nuit s'enfonce de plus belle, dans l'obscurité à peine, et les trottoirs mouillés, silencieux sans personne autour, sauf moi et le mensonge infini.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 21:06

C'est son sourire.

La joie pure d'une coquinerie ou d'un moment merveilleux. Oh! Un chat!

 

Un goûter favori, un jeu dans le sable, un atelier de gâteaux avec des moules et quelques coups de pelles distribués innocement sur un voleur de seau.

 

Un ciel noir d'encre, dans lequels flottent deux avions microscopiques qu'il a vu s'entrecroiser.

Et du bout du doigt, j'ai droit au merveilleux spectacle.

 

C'est le refus de monter dans le bus 88 car il a choisi de prendre le 95 juste pour la couleur de la ligne.

 

Le réveil de la sieste, les joues rosies, le regard angélique, l'étreinte avant la ruade effrenée vers ses jouets.

 

Des cubes orphelins sous le canapé, une balle antédiluvienne perdue au milieu des moutons, un régiment de petits soldats, et des cris, des rires de les retrouver tous.

 

La joie immense d'assister à la sienne, le bonheur tout simplement.

 

Une chanson à deux voix avant d'aller se coucher, une histoire lue qu'il me redemande à l'infini, l'assurance que ses peluches soient elles aussi bien bordées.

 

 

C'est un  cadeau immense cette félicité.

 

Un miracle.

 

Et derrière l'enchantement , tapie, recroquevillée, indissoluble, la peur incommensurable que tout s'arrête.

 

 

 

 

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 22:22

Sur une onde rase , confuse, imperceptible, mélangée à l'horizon comme un un-seul, je flotte incertainement.

 

La tête hors de l'eau, émergée d'un passé trouble juste au dessous, profondeurs sombres, je respire l'espace, l'immensité.

 

Tout semble calme pour le moment, j'attends.

 

Insondables extrémités que j'ai touchées du doigt , il en reste la meurtrissure, qui lance,  relent imputrescible, sous une peau neuve, retrouvée.

 

Je flotte au milieu de débris , fragments d'un monde détruit, rescapée après un cataclysme, stupéfaite.

 

Attendre, voir venir.

 

Du ciel rien ne bouge.

Une voûte lointaine, nébuleuse,infinité de constellations.

Un chemin?

Une brillance dans les ténèbres.

Et un silence comminatoire.

 

Patienter et s'attendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 12:53

C'est l'heure bleue.

Le rayon vert.

Un ciel embrasé qui n'en finit pas de flamboyer bien après la tombée du soleil dans la mer.

C'est un baiser le matin dans la bonne odeur du café.

 

Un retard inopiné qui inquiète tant. Et l'étreinte, aux retrouvailles, les battement du coeur qui s'harmonisent.

 

C'est un dîner ensemble au fourneau, des heures dans les aéroports à faire des plans sur la comète...

Du papier cadeau que l'on déchire pour voir ce qu'il y a dessous.

Des tonnes de papier...

 

Printemps, été, automne, hiver.

 

Le temps béni dans le souvenir, l'impression d'une odeur, d'un geste, d'un sentiment.

Les restes de la bienveillance, le reflet lointain d'une existence heureuse, le bonheur.

 

Une promenade, une plage, un vent extraordinaire, une lumière argentée, un couple, la main dans la main, chantonnant une berceuse pour le futur enfant à naître.

 

Des promesses, des serments, des croyances, des certitudes.

Patatrac, la tour de cartes s'effondre!

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 16:35

Paris, glacial, un dimanche, le dernier avant Noël, 2014.

 

Quelque part , loin de mes yeux, un enfant rit comme le grelot des étoiles, et touche mon être par la joie et l'amour.

Quelque part, loin de mon coeur , s'écrit un conte désenchanté dans lequel les personnages se séparent avant même de s'être rencontrés.

 

Paris illuminé, rouge et or, parsemé de sapins polychromes et de guirlandes électriques vit son solstice d'hiver comme

un jour comme un autre.  

 

Pavés frappés dans le crépuscule, idées tristes et ombrageuses, orée du jour, noir infini.

Bonhomme de neige, de carton, de paille, au milieu d'un tas de cadeaux, d'un amas de poussières, de décombres...

Paris en fête quand le coeur ne peut l'être, pas aujourd'hui en tout cas.

 

Jour le plus court, Hiver , mon enfance en bottes fourrées dans une campagne tombale, mon enfant où est ta lanterne, car la nuit  tous les chats grisaillent.Et cours, jusqu'à en perdre le souffle, à bout sans doute, au bout.

Dimanche est déja assez triste d'être là, sans personne à qui parler, il lui fallait également si peu d'ensoleillement pour parfaire une obscurité de complaisance, heureusement il y a les vitrines animées.

 

21 décembre, le lendemain de ton quatrème mois après ta seconde année dans le calendrier universel,  petit Soleil, mais tu préferes la Lune...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 13:00

Quand tout va mal, mais vraiment mal, quand on se sent glisser petit à petit dans un décor nauséabond et inconnu, quand les visages des gens aimés se délitent , que tombent les masques, qu'aucun secours ne point d'aucun horizon.

 

Ceux qui savent sont là.

 

Lorsque les certitudes chancelles, s'effritent et disparaissent en emportant tout dans leur sillage , que l'on ne peut se raccrocher à rien, alluvion en perdition dans la tourmente...

 

Lorsque le mensonge proteiforme inexorablement infecte le passé, le présent et l'avenir, la plus crasse des abominations passe inaperçue, les tromperies les plus salaces n'ont l'air de rien, l'indifférence la plus totale devient ataraxie!!!!!

 

 

Saloperies....

 

 

Il existe dans ce bas monde tant de souffrances ignorées.

Tant de massacres.

Cupidité.

Aveuglement.

Erythrée.

 

 

7h00, manger sa biscotte beurrée et vomir.

 

 

 

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 15:11

Aujourd'hui,  il pleut.

Des cordes.

 

Et en tombant elles diluent tout.

Même les larmes.

 

Le chagrin se confond avec la joie, la joie de courir entre les flaques, sur les trottoirs et sous les trombes.

La peine et le bonheur mêlés dans les gouttes d'eau, qui glissent sur mes joues, mes cheveux trempés, mes chaussures noyées.

 

Des perles dans le ciel, des ruisseaux sur les vitres, des rivières dans les caniveaux , un raz-de-marée sous les pneus d'un bus, la danse de la pluie.

Quelques parapluies gris s'agitent ; Paris s'est vidée.

 

Rien que pour moi, la bruine fine se pose en silence sur les avenues désertes et les feuilles nouvelles.

On ne peut pas dire que cela pleure.

Non.

C'est bien trop beau.

 

C'est un mouvement du coeur, entre deux averses, un battement de vie , la tristesse et la joie.

La fin d'un monde, la naissance d'un autre.

 

L'inimaginable vécu et dépassé, lavé, nettoyé avec toute cette eau tombée du ciel, comme un Ange, exactement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 06:16

Troy Davis a été exécuté par injection léthale à 05H08.

 

Sans preuve de sa culpabilité réelle, pas d'empreintes, pas d'ADN.

Alors que 7 des 9 témoins se sont rétractés sur leurs dépositions.

Malgré la volonté de l'accusé de se soumettre au détecteur de mensonge que la justice américaine lui a refusé.

Après avoir passé 20 ans dans le couloir de la mort.

 

Bien bien bien.

Le journée commence sous le signe de l'obscurantisme le plus tenace, l'injustice la plus flagrante, le racisme le plus primaire, dans un pays éclairé qui pleure encore les morts de son World Trade Center 10 ans après et dont le président représente le métissage le plus total.

 

On aurait esperé de la clémence déplorent les associations qui se sont mobilisées pour le sauver.

C'est tout le problème.

La clémence est requise dans le cas de la culpabilité réelle d'un criminel dans une affaire.

Pas pour un homme dont le seul tort averé est finalement d'etre noir.

J'avance, pour ma part, que trouver le véritable auteur des faits aurait pu, non seulement rendre sa dignité à la victime, mais de surcroit, sauver un innocent.

 

Pourtant la mère du policier abattu est soulagée.

Envoyer un homme dans les limbes obscures sans preuves formelle est évidemment le meilleur moyen de faire un deuil, c'est bien connu.

Un sacrifice, comme au temps mauvais où il suffisait d'envoyer une sorcière au bucher conjurer le sort.

Elle va enfin pouvoir dormir tranquille. 

Elle et tous ceux qui, aveugles, considèrent la mort de Troy Davis, consécutive à 20 ans d'emprisonnement et 4 heures dans la salle d'injection, l'intraveineuse plantée dans le bras en attendant un ultime recours qui n'arrivera pas, comme une réparation juste.

 

Pourquoi pas un barbecue pour feter ça?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 09:05

"il y a même des Afghans qui ne savent pas qu'aujourd'hui cela fait 10 ans que le World Trade Center a été attaqué" dixit la journaliste dépêchée à Kaboul pour couvrir la commémoration des attentats du 11 Septembre.

 

J'ai peut-être un élément de réponse pour la dame qui s'en étonne...

 

Wikipédia, sur n'importe quel moteur de recherche: 

Des humains sur cette planète vivent en guerre depuis des décénies: combien d'immeubles détruits, de civils tués, de blessé, d'orphelins? 

Des alliances se font et se défont au gré des intérêts supérieurs (pétrole, drogue, pouvoir, argent), combien de civils tués, de blessés, d'orphelins?

Les alliés d'hier ont été, et seront,  les opposants de demain pour proteger les interêts supérieur (pétrole, drogue, pouvoir, argent) au mépris de combien de civils tués, de blessés, d'orphelins?

 

 

Que veut dire commémorer?       

 

 Marquer par une cérémonie le souvenir d'une personne, d'un acte ou d'un événement. Commémorer une victoire, la naissance, la mort de qqn :

1. C'était fête chômée; à cette date, l'Église commémore solennellement le jour où la Vierge Marie ... fut enlevée au ciel en corps et en âme.
A. FranceVie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 24.
− P. ext.
1. Rappeler, remémorer :
2. Il y eut des dates que notre admiration commémorait : une distribution de prix où la petite Bouilloux, (...) resplendit sous ses larmes comme une pêche sous l'averse...
ColetteLa Maison de Claudine, 1922, p. 138.
2. Célébrer, fêter. Commémorer un anniversaire. Alors la veuve proposa de commémorer sur-le-champ cette rencontre en asséchant un glasse (QueneauZazie dans le métro, 1959, p. 165).
Rem. On retrouve ce sens dans les ex. suivants (il s'agit de « relater un événement pour qu'on s'en souvienne par la suite ») : Un des plus grands sujets commémorés dans les annales des nations (ChateaubriandEssai sur les Révolutions, 1797, p. 85). Il déploya ce courage dans une occasion que les historiens de l'époque ont commémorée avec soin (MontalembertHist. de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 36).
Marquer par une cérémonie le souvenir d'un évenement nous permettrait t-il de ne pas le reproduire?
Depuis le 11 Septembre 2001, combien de guerres, d'abomination, d'attentats, de civils tués, de blessés, d'orphelins?
Depuis 1945, combien de génocides, de peuples déplacés, de tués, de blessés, d'orphelins?
Depuis que l'homo en tant que Sapiens Sapiens a foulé le sol,  combien de guerres de religion, de colonisations, de bombes nucléaires, d'essais nucléaires, de tortures, de chaises électriques, de commémorations, de camps de la morts, de barbouzes, d'élections, de guillotines, de témoignages, de dictateurs, de révolutions, de contrats signés, de peuples convertis par la force, combien d'esclaves, de soldats, combien de croix à Verdun, et encore combien de civils tués, de blessés, d'orphelins?
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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 10:44

C'est ce qui est arrivé à Alice.

Alice au pays des merveilles.

Plus exactement "Les aventures d'Alice au pays des merveilles", titre original du chef d'oeuvre de Lewis Carroll auquel s'adjoint le formidable "de l'autre côté du miroir".

L'un comme l'autre n'échappèrent pas aux adaptations buses.

 

Grâce aux productions Walt Disney d'une part, mais surtout plus récemment,au moyen de la formidable super-bouse de Tim Burton, "Alice " ne peut que s'enorgueillir de son géniteur premier.

Lewis Carroll est bien le seul à nous avoir emmené au pays des merveilles.

 

Il existe une série télévisée d'animation japonaise diffusée dans les années 80 qui a eu le mérite de suivre les péripéties d'Alice avec assez d'exactitude.

 

Passons sur le dessin animé Disney dont la platitude nivelle bien tristement une histoire si haut perchée.

 

La version de Tim Burton est, quant à elle, franchement imbuvable.

 

Tantôt heroic fantasy pure soupe avec une improbable Jeanne d'arc au sommet du ridicule, tantôt blockbuster pour amateurs de clichés éculés et grosses ficelles, effets spéciaux et remplissage, cette "Alice" là se perd dans la banalité et le pastiche. Et tant mieux.

Le réalisateur ne nous avait-il pas  prévenu, dès le début, quel clin d'oeil, en faisant dire à la moitié de ses personnages qu'Alice était une fausse?

En réduisant un tel chef d'oeuvre à ce ramassis d'obsessions (la prédominence de Johnny Deep, la sombreur, le bien versus le mal), Tim Burton semble vouloir assassiner conjointement  la Poésie et le "Nonsense" qui regorgent dans l'oeuvre originale.

 

Au contraire.

 

En proposant uniquement, comme il l'a déclaré  "l'effet que l'oeuvre de Lewis Carroll a eu sur moi et sur les gens", Tim Burton se tire volontairement une balle dans le pied.

En démontrant que son film n'est qu'une élucubration inspirée de l'oeuvre originale, force est de constater que ce monsieur manque cruellement d'imagination contrairement à l'auteur originel.

En nous donnant en pâture un scénario ahurissant de poncifs et d'effets d'annonce, enrobé de 3D en veux-tu-en-voilà, Tim Burton hisse au sommet la véritable histoire.

 

L'intromission de personnages débiles tels le Jabberwocky, dragon furieux et sanguinaire ou encore la Reine Blanche qui n'a pas d"égale dans la mièvrerie ne peuvent remplacer les démentiels Empty Dumpty et la Duchesse omis volontairement.

Burton persiste et signe dans sa volonté très nette de réaliser une niaiserie.

 

Imaginer Alice en guerrière justicière rebelle et cascadeuse infirme la capacité de Burton à retranscrire " ce ton unique", "le mieux possible".

 

Je jubile.

 

Rien ne m'aura autant donné envie de relire les originaux que ce film ostentatoire et prétencieux.

 

Bravo Tim Burton!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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