NINJA ONE - L'IGNORANCE

NINJA ONE - L'IGNORANCE

Préambule.

Pour bien saisir ce que signifie ce titre, il faut avoir lu mon avertissement quand KOGITO se met en mode NINJA.

Pour les retardataires, faites un tour dans une autre strate, en haut à droite de cette page.

Après quoi, je vous laisse poursuivre la lecture, vous êtes avertis.

C’est le premier. Une de mes têtes de liste.Le haut du pavé.

La crème de la crème, ou presque.

Dans la famille Pourrie, je demande le Grand Oncle.

C’est parti.

C’est un vieillard à l’heure où j’écris et qui aspire à la paix, comme tout bon vieillard qui se respecte.

C’est un homme qui profite de ses dernières années, qui voyage s’il le peut encore, qui mène une vie intéressante pour sa cervelle surannée, un homme qui vit avec son temps, il a un Face book plein d’amis virtuels et dispense à qui le veut ses conseils sur la vie, la mort, tout ça, et également prêche la bonne parole.

C’est un homme d’église.

Laquelle ?

Peu importe.

C’est un homme qui a officié pour les pauvres, les taulards, les faibles, les démunis.

Un type respectable, ouvert, libre, moralisateur parfois, mais toujours guidé par le message de Dieu.

Inattaquable.

C’est un homme que j’ai contacté après des années de silence.

Plus mature pour pouvoir lui demander des explications au sujet d’une lettre méprisante qu’il s’était permis de m’envoyer un jour, il y a longtemps et dont la teneur était si déplorable que j’ai préféré m’abstenir de toute réponse .

Je pensais que mon silence était éloquent.

Je ne voulais pas faire de vagues supplémentaires dans une famille ébranlée par des scissions incompréhensibles.

Surtout, je n’osais pas demander le respect.

Aujourd’hui, c’est différent.

J’ai pris conscience que les indignités dont j’avais été le témoin ne sont pas acceptables.

Oui le rejet est une bonne solution , encore faut-il le montrer.

Une fuite silencieuse et muette, une absence non remarquée à des fêtes de familles m’a fait passer pour .. pour quoi déjà ? Rien. 

Je suis insignifiante.

Le suis-je ?

Rien ne vaut une bonne explication entre 4 murs, 4 yeux, ou part mail, le cas échéant.

Et comme un cheveu sur la soupe, ou plutôt une  poutre dans son œil, je lui ai envoyé un soir une missive expresse , remplie de questions sur le pourquoi du comment de son attitude envers moi , lui qui fait montre d’une bienfaisance à toute épreuve, qui étale des pages merveilleuses sur son blog (homme moderne je vous avais prévenu), gavées jusqu’à la lie de réflexions subtiles sur le pardon, la compassion, la sagesse.

Non seulement je le sommais de me répondre, mais en plus je lui mettais sous le nez les turpitudes dont il n’était probablement pas au courant et ceci afin de voir si oui ou non cet homme de foi allait se montrer à la hauteur, en ayant tout les éléments en main.

C’est à dire, me témoigner autre chose que de la malhonnêteté intellectuelle et un discours imbécile.

Première étape : une réponse brève, agacé par mon ton « agressif » mais magnanime et enclin à s’expliquer.

Parfait.

La suite ?

Une prise de position bornée sur des éléments graves qui m’ont touché de près , une imperméabilité à ma souffrance, à celle des autres personnes de la famille concernées.

Un abîme d’indifférence et de mauvaise foi.

NINJA ++

Très bien, puisque cet homme est incapable de comprendre par lui-même une situation , je vais rentrer dans les détails.

Va que je lui expose  par le menu les circonstances exactes des funérailles de sa sœur aînée auxquelles il n’a pas assistées et qui ont été cauchemardesques.

Pire.
Inimaginables. 

Je voulais comprendre aussi les tensions auxquelles il a participé.Et dont j'ai souffert enfant.
J’ai passé l’âge des non-dits. Et lui ?

 A la fin de mon mail, je lui mentionnais que j’étais loin d’être idiote , et que s’il cherchait à faire passer des vessies pour des lanternes, il était fort probable que son beau blog bien visité connaisse une visite supplémentaire agrémentée d’un commentaire qui laisserait trace.

Implicite.

C’était , bien sûr , un moyen de pression sur un homme qui s’estampille de conscience et de confiance publiquement.

Y’aurait-il publicité mensongère ?

Allons, mon bon grand Oncle, j’ose croire que tu es ce que tu prétends .

Alors prouve-le.

J’ai eu la réponse le lendemain.

La réponse en deux mouvements.

Bien réfléchie.

Dans la première partie, il paraphrase mon récit de l’abomination en ajoutant à la fin un point d’interrogation.
Quoi, il doute encore ?
Il ne me crois pas?

Abscons.

Pour la clore, il a cette phrase magnifique dont je détiens maintenant le copyright et que je resitue dans le contexte :

« Mais je n’ai pas envie de critiquer , ni de revenir sur ce que je sais de ce passé. Chacun vit son destin. »

Chacun vit son destin et  le mien, c’est de ne pas avoir la réponse aux déchirements dont il connaît les tenants et les aboutissants, mon destin, c’est ça, de rester dans un désordre flou, parce que Monsieur le Prédicateur n’a pas envie ?

A quoi ça rime ?
A rien.La vacuité la plus totale.

Deuxième partie de sa réponse, une homélie ordinaire pour lui,  habitué des sermons.
Dans laquelle il tente de me faire croire qu’il est un bon chrétien et que son détachement est non seulement humain, mais philosophique.

Et qu’il me souhaite le même.

En conclusion de son laïus,il feint d'ignorer ce dont je lui ai parlé par un facile "je ne suis pas au courant" et c'est la fin de l'échange.
Décidément, cet homme charitable est bien embêté quand il s’agit de répondre à sa petite nièce.

En revanche, sur son blog, qu’est ce qu’il tartine !!!

NINJA MISSION : completed

Le vent a tourné.

La viduité est une encre sympathique.

Demandez la lumière, et elle apparaîtra.

NINJA RESOLUTION :

Nonobstant le fait qu'il n'ait finalement répondu à aucune de mes interrogations ,  il n'a pas pris la peine d'en comprendre le sens.
Les interrogations ne sont -elles pas aussi importantes que les réponses?
Il n'a cure de ce que je ressens et de ce que je cherche.
De surcroît, il y a prescription.

Il vivra tranquille, jusqu’à la fin.Il continuera de bouleverser ses ouailles avec des harangues saisissantes, n’aura jamais l’ombre de l’ombre d’une remise en question.
Et emportera avec lui un résidu de mystère.

Car avait-il les réponses que je cherchais?
A en croire la dissimulation permanente dont il fait preuve pour briller dans ses sphères batraciennes (les grenouilles de bénitier) , son obstination à ne pas m'expliquer les choses, l'évidence est tangible:

Celui qui confesse son ignorance la montre une fois ; celui qui essaye de la cacher la montre plusieurs fois. (proverbe japonais)