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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 12:53

C'est l'heure bleue.

Le rayon vert.

Un ciel embrasé qui n'en finit pas de flamboyer bien après la tombée du soleil dans la mer.

C'est un baiser le matin dans la bonne odeur du café.

 

Un retard inopiné qui inquiète tant. Et l'étreinte, aux retrouvailles, les battement du coeur qui s'harmonisent.

 

C'est un dîner ensemble au fourneau, des heures dans les aéroports à faire des plans sur la comète...

Du papier cadeau que l'on déchire pour voir ce qu'il y a dessous.

Des tonnes de papier...

 

Printemps, été, automne, hiver.

 

Le temps béni dans le souvenir, l'impression d'une odeur, d'un geste, d'un sentiment.

Les restes de la bienveillance, le reflet lointain d'une existence heureuse, le bonheur.

 

Une promenade, une plage, un vent extraordinaire, une lumière argentée, un couple, la main dans la main, chantonnant une berceuse pour le futur enfant à naître.

 

Des promesses, des serments, des croyances, des certitudes.

Patatrac, la tour de cartes s'effondre!

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 16:35

Paris, glacial, un dimanche, le dernier avant Noël, 2014.

 

Quelque part , loin de mes yeux, un enfant rit comme le grelot des étoiles, et touche mon être par la joie et l'amour.

Quelque part, loin de mon coeur , s'écrit un conte désenchanté dans lequel les personnages se séparent avant même de s'être rencontrés.

 

Paris illuminé, rouge et or, parsemé de sapins polychromes et de guirlandes électriques vit son solstice d'hiver comme

un jour comme un autre.  

 

Pavés frappés dans le crépuscule, idées tristes et ombrageuses, orée du jour, noir infini.

Bonhomme de neige, de carton, de paille, au milieu d'un tas de cadeaux, d'un amas de poussières, de décombres...

Paris en fête quand le coeur ne peut l'être, pas aujourd'hui en tout cas.

 

Jour le plus court, Hiver , mon enfance en bottes fourrées dans une campagne tombale, mon enfant où est ta lanterne, car la nuit  tous les chats grisaillent.Et cours, jusqu'à en perdre le souffle, à bout sans doute, au bout.

Dimanche est déja assez triste d'être là, sans personne à qui parler, il lui fallait également si peu d'ensoleillement pour parfaire une obscurité de complaisance, heureusement il y a les vitrines animées.

 

21 décembre, le lendemain de ton quatrème mois après ta seconde année dans le calendrier universel,  petit Soleil, mais tu préferes la Lune...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 15:11

Aujourd'hui,  il pleut.

Des cordes.

 

Et en tombant elles diluent tout.

Même les larmes.

 

Le chagrin se confond avec la joie, la joie de courir entre les flaques, sur les trottoirs et sous les trombes.

La peine et le bonheur mêlés dans les gouttes d'eau, qui glissent sur mes joues, mes cheveux trempés, mes chaussures noyées.

 

Des perles dans le ciel, des ruisseaux sur les vitres, des rivières dans les caniveaux , un raz-de-marée sous les pneus d'un bus, la danse de la pluie.

Quelques parapluies gris s'agitent ; Paris s'est vidée.

 

Rien que pour moi, la bruine fine se pose en silence sur les avenues désertes et les feuilles nouvelles.

On ne peut pas dire que cela pleure.

Non.

C'est bien trop beau.

 

C'est un mouvement du coeur, entre deux averses, un battement de vie , la tristesse et la joie.

La fin d'un monde, la naissance d'un autre.

 

L'inimaginable vécu et dépassé, lavé, nettoyé avec toute cette eau tombée du ciel, comme un Ange, exactement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 09:58

Une femme faisait du lèche vitrine avec sa petite fille habillée tout en rose parce que le rose, c'est sa couleur préférée.

La couleur préférée de sa mère.

 

"Maman..."

 

"Oui?"

 

"Pourquoi le monsieur est couché par terre?"

 

"Mais je ne sais pas moi, il a un problème... il est malade..."

 

"Maman... pourquoi il y a des gens autour de lui?"

 

"Parce que les gens sont curieux... c'est toujours la même chose... quand il y a un accident les gens veulent savoir ce qui se passe..."

 

"Il a eu un accident le monsieur?"

 

"...Mais quel monsieur ma chérie?"

 

"Le monsieur par terre devant le square..."

 

"Ah... lui! Non, il n'a pas eu d'accident... c'est un sdf... c'est normal qu'il soit par terre..."

 

"Pourquoi?"

 

"Parce que c'est sa maison le trottoir...il est dans son lit, tu vois.."

 

"Mais ça veut dire quoi SDF?"

 

"Ca veut dire sans domici.. c'est quelqu'un qui n'a pas de maison."

 

"..."

 

"Regarde le joli manteau rose! Est ce qu'il te plait?"

 

"Non pas du tout. Je n'aime pas le rose, Maman, tu sais bien, ma couleur préferée c'est le noir."

 

"Et son écharpe assortie! C'est absolument adorable.Allez, tu vas l'essayer!"

 

"Mais Maman!"

 

La femme entraîna sa petite poupée dans le magasin pendant qu'un véhicule d'urgence se garait devant le square.

Les badauds s'écartèrent. De toutes façons, il n'y avait plus rien à faire.

 

"Il est mort de froid le pauvre homme."

 

"Quand je pense que je lui ai donné un euro hier soir... regardez sa coupelle pleine de pièces.. ça lui aura même pas servi!"

 

"C'était bien la peine tiens... vous voulez récupérer votre argent?"

 

"Ben oui, il va plus en avoir besoin là où il va.Tandis que moi, avec la crise... "

 

Le généreux donateur récupéra sa monnaie.

Les secours recouvrirent le corps avec une couverture et sortirent le brancard.

Au même instant la femme et son enfant tout de nouveau rose vêtue sortirent du magasin.

La petite chouinait dans son écharpe pailletée.

 

"Anasthasia, tu vas recevoir une fessée!"

 

La petite arrêta net de pleurer lorsqu'elle vit que l'on emmenait le clochard sur un brancard.

 

"Maman, tu t'es trompée, il a eu un accident le monsieur! "

 

"C'est possible! Viens là que je te mouche!"

 

"Il est très malade?"

 

"Souffle!"

 

" PCHHHHHHH ... Il est très malade?"

 

"Oui, s'il y a les secours, c'est qu'il est très malade..."

 

"Maman, tu t'es trompée, tu as dit que le monsieur n'était pas malade... et pourquoi les gens ils ramassent les pièces qui sont par terre?"

 

Le portable maternel interrompit la séance de questions improbables.

 

"C'est le bureau de Maman, va regarder les images sur le kiosque ma chérie..."

 

"Là où il y a des journaux? "

 

"Oui, c'est ça, c'est bien.... allô mon amour?"

 

Anasthasia resta un moment contemplative devant la poitrine surdimensionnée d'une star du porno en couverture de Paris-Match puis alla ramasser des noisettes déchues, c'est l'automne, au milieu des déjections canines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 15:01

Dans l’actualité, un livre d’E.Badinter que je n’ai pas lu , opposerait la bonne mère à la femme libre.

Les commentaires sur divers sites et blogs suscités par cette ambivalence sont formels.

D’un côté il y a ceux qui voient en E. Badinter une protectrice de la femme libre, et ceux qui la fustigent de sa critique envers l’allaitement (un joug) et l’alimentation tout bio de bébé  (un esclavage), entre autre.

 

Ce que je constate en analysant les très nombreuses réactions, c’est que E. Badinter voudrait démontrer que pour être une « bonne mère », il ne faut pas être la « mère parfaite ».

 

A priori, la perfection étant une notion subjective et un fantasme, je suis tentée de ne pas accorder le moindre intérêt à une telle démonstration.

 

Il s’avère que ses étiquettes de « féministe » et de « philosophe » lui  confèrent un poids significatif dans une réflexion pour le moins substantielle :

Qu’est-ce qu’être mère ?

 

Au-delà de la définition du dictionnaire du mot « mère », (femme qui a mis au monde , qui a porté, nourrit son enfant, enceinte) il y a celle donnée par la société à laquelle on appartient, la société voisine, lointaine, celle que l’on réfute, ou à laquelle on voudrait adhérer, celle dans laquelle on se retrouve, celle qui culpabilise, celle qui fait le jeu des publicitaires, celle de ma Grand-mère..

 

Il y a un seul dénominateur commun à toutes, c’est le lien à l’enfant.

Penchons nous sur la Déclaration des droits de l’enfant de 1959, qui résume l’essentiel de ce qui est nécessaire pour assurer son développement, sa protection, sa santé, son bien-être son épanouissement.

 

http://www.droitsenfant.com/declaration_droit_enfant.htm

 

 

Le rôle de la mère (du parent) est circonscrit dans ces 10 principes fondamentaux qu’E. Badinter, ni ses détracteurs ne contesteront.

 

Alors quelle est la nature du désaccord ?

 

D’abord, il y a le débat antédiluvien et vétuste du « tout blanc » versus « tout noir ».

Qui a au moins le mérite de faire la lumière sur chacune des parties.

Les femmes qui aiment allaiter, les femmes qui n’aiment pas ça, les femmes qui cuisinent des petits plats « maisons »pour leur progénitures, celles qui ne jurent que par le petit pot, celles qui lavent les couches en tissu, celles qui utilisent les jetables..

 

Merde ! 

Élevons le débat !

 

S’agit-il de l’enfermer dans « ma méthode est meilleure que la tienne ? »

Ou au contraire de révéler l’abyme entre être une femme et être une mère ?

 

 

Pour les unes ( E. Badinter et consorts ) l’instinct maternel n’est pas physiologique et annihilerait une partie de l’entité féminine.

A savoir une femme ne doit pas être culpabilisée d’aller travailler plutôt que de rester 24/24 avec son nourrisson.

La libération de la femme dans les années 70 a sonné le glas de « la femme au foyer, qu’elle y reste ». Une avancée pour celles qui voulaient faire carrière ou ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation du mâle dominant.

 

Pour les autres, (les femmes au foyers modernes,celles d’aujourd’hui et consorts), nier la  bienfaisance de leur situation à la maison résonne comme une aliénation rétrograde.

L’occupation de leur temps étant consacrées aux tâches maternelles pour lesquelles elles éprouvent du plaisir , ces femmes ne comprennent pas la réprobation dont elles sont l’objet..

 

 

Je m’interroge alors sur l’origine d’un tel clivage entre les « bonnes et les mauvaises » mères, les femmes « libres » et les « prisonnières ».

N’y a t’il pas une volonté de la part de chacune des parties de s’affirmer au détriment de l’autre ?

Je vais travailler par ce que je suis une femme libre, j’allaite parce que je suis une bonne mère.

 

Madame E. Badinter n’aurait-elle pas cédé aux sirènes du prosélytisme du « travailler plus pour gagner plus » ?

 

J’aimerais bien savoir comment elle  a élevé ses propres enfants et quel enseignement elle en a tiré.

J’aimerais savoir si elle a conscience que si pour certaines le travail est un droit , il est surtout un devoir.

Que la majorité des femmes qui ont recours aux plats tout préparés et aux couches jetables le font par économie de temps.

Assumer un travail à temps plein, à moins d’être actionnaire à plus de 10% d’une grosse boîte de pub , en plus d’avoir des enfants est une négociation quotidienne avec son emploi du temps digne de figurer dans le livre des records.

Et peut être que dans ces cas là,  les femmes auraient tendance à « oublier » leur féminité.

 

Mais quelle féminité ?

 

 

En quoi l’allaitement est un déni de féminité ? (Quand on est une femme bien sûr,  les déviances sexuelles, ce sera dans un autre post).

 

En quoi proclamer la libération de l’asservissement maternel par le travail un respect du droit de la femme ?

Depuis quand Madame E. Badinter est-elle la garante et la porte-parole de toutes les femmes sans exception ?

 

Encore une fois, je n’ai pas lu son livre.

Mais le jugement de valeur qui en transpire à travers la foultitude de réactions,  laisse à supposer que les milliers d’années de lutte acharnées contre l’oppression et pour la liberté peuvent être foulées au pied par « l’intelligentsia » en excès de zèle.

Car n’y a-t-il pas une forme de pensée plus stérile que celle qui consiste à méjuger, à affirmer, à anathématiser ?

 

Je suis heureuse de savoir qu’il y a de multiples possibilités dans la manière d ‘être une mère, d’être une femme.

Rassurée par toutes ces voix qui s’élèvent de part et d’autres pour faire exister les divergences.

Tranquillisée pour l’instant car aucun n’a encore conçu le dessein de légiférer sur des inepties telles que l’obligation ou l’interdiction de l’allaitement.

Puisque chacun fait comme il le souhaite, quel est le problème soulevé par E. Badinter ?

 

Rendre à César la place de la femme tronquée par le rôle de maman.

 

Je peux comprendre que pour certaines femmes frustrées ou névrosées, (à l’instar d’exemples lus ici et là) le livre soit un réconfort pour elles qui n’assument pas leur prise de position.

Et qui ont besoin d’un Grand Manitou pour les encourager dans la voie du petit pot.

Et qui ont besoin d’un interprète respectable pour leurs angoisses telles que :

 

« Je vais au Spa 3 fois par semaine, chez l’esthéticienne, chez mon coach sportif, j’ai souvent la gueule de bois des soirées de boulot capitales pour mon avancement, je déteste cuisiner  et je confie mes enfants à une baby sitter au noir. Suis-je une bonne mère ? »

 

« J’ai eu une grossesse épouvantable, un accouchement difficile, ma promotion refusée à cause de mon congé mat, un allaitement qui m’a déformé les seins et qui m’a rendue moins désirable aux yeux de Jules , une sainte horreur du scato et donc de changer les couches, ai-je le droit de vouloir à tout prix me sortir de là ? »

 

Après tout, Madame E . Badinter est la voix de celles qui souffrent à l’image d’une de ses déclarations lors de la promo :

 

«  Ce livre est un cri d’inquiétude. J’ai voulu le publier trente ans , jour pour jour, après « l’Amour en plus », en tentant de faire le bilan de ce qui s’est passé depuis 1980.

Ce qui m’importe , c’est la liberté de choix des femmes, l’égalité des sexes, qui sont contrecarrées par ce modèle de la femme-mère parfaite dominant aujourd’hui. »

 

Et surtout :

 

« Je suis une mère « médiocre »  comme , je crois , l’immense majorité des femmes. Souvent on croit bien faire et on réalise après qu’on s’est trompée. »

 

 

Nous y voilà.

Le fin mot de cette recherche.

Le réhabilitation personnelle.

 

La maternité pourrait être une valeur cotée sur les places boursières.

Sur laquelle on spécule allègrement.

Si le principe du questionnement est l’essence même de notre psyché, il est aussi un fonds de commerce pour les « bien-pensants ».

Il ne faut pas l’oublier.

 

On était en droit d’attendre qu’ E. Badinter dont le mari s’est illustré dans des combats prestigieux et efficaces , mette à profit sa matière grise pour autre chose qu’une trompeuse analyse .

Cette prétendue observation d’entités aussi copieuses que « femme » et « mère » ne serait rien d’autre qu’une connivence surfaite  avec des lecteurs motivés par l’écho de la déception ?

 

 

Je ne lirai pas quelque chose d’aussi infécond sur un sujet si vaste qu’il ne mérite pas les raccourcis.

En revanche, je m’interroge, sur la capacité d’épanouissement de chacun dans tous les domaines, y compris l’existence et l’enfantement.

 

 Et je crois que le conflit « mère » « femme » à l’origine de mon billet est avant tout un problème individuel dont la clef se trouve en chacun, en chacune de nous.

 

Comme je l’ai soulignée, la préoccupation de l’enfant , source de la plus grande attention a été clairement définie dans la Déclaration plus haut.

Alors n’y a t’il pas une ambivalence intérieure commune à tous , entre ce que l’on désire, ce que l’on fait, et ce que l’on est, qui, par extension (du domaine de la lutte ?) nous projette dans une infinités de « possible » tant que l’on vivra ?

Au lieu d’une inquiétude , qui a titillé l’ego d’E. Badinter, ne faut il pas simplement accepter la foultitude de choix , et en renonçant à toujours tout optimiser, à vouloir faire systématiquement le bon, s’approprier ce qui n’en est pas moins le nôtre ?

 

Cela rejoint l’idée d’assumer qui on est, en dépit des hordes discriminatoires souvent animées par leur propre inassouvissement.

 

Pour ma part, qu’une mère allaite, ou pas, qu’elle passe des heures à la cuisine pour préparer une nourriture « saine » ou qu’elle s’en remette aux étiquettes collées sur les emballages du « tout-prêt », qu’elle s’accomplisse dans son boulot, qu’elle s’accomplisse à la maison, n’a strictement rien de contradictoire avec le fait d’être une femme.

 

Une femme n’a pas besoin d’enfant pour être. Elle l’est dans sa nature sexuée.

Une mère (un parent) répond de la vie d’une personne à sa charge.

A priori jusqu’à la majorité du gamin.

Et tant qu’elle (ils) respectent les droits vus dans le code, chacun ses ficelles pour y arriver.

 

En conclusion, opposer « une bonne mère » et « une femme libre » revient à créer le buzz.

Dans l’imaginaire collectif, la pensée ordinaire, on est soi l’un soit l’autre et vouloir être « parfaite » une utopie selon E. Badinter qui avoue son propre échec en la matière.

 

Et si on était simplement soi ?

Et si on laissait à ses amateurs de sensationnalisme leurs chicanes d’un autre âge ?

 

Et si on était heureux d’être une femme, une mère ou pas, un homme, un grand-oncle, que sais-je.. et si on vivait bien, nous, avec toute notre substance ?

 

(Comme quoi, l’argent ne fait décidément pas le bonheur ! )

 

Et si on affrontait nos doutes, et si on commettait aussi des impers, des erreurs, et si c’était tout simplement tout ça ensemble, vivre ? Etre une femme, une mère... exister.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 12:45

Il y a tellement de choses moches, imbéciles, absurdes, inutiles, intéressantes , vides qui circulent.

Existe-il un humain capable de penser une idée révolutionnaire?

Avec le soucis que cela serve à tous?
Sans vouloir en tirer aucun profit personnel?

Oui.

C'est juste en dessous.
Avec les sous-titres de ton choix.
Tout simplement.

        

 

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 23:55

Il y a trois jours, un tremblement de terre a ravagé Haïti et fait toutes les unes des mass médias.

Depuis mon fauteuil, à Paris, je peux suivre les dégâts sur des images satellites, et me gaver jusqu’à l’étranglement de reportages saisissants pleins de cadavres et de ruines, d’Haïtiens en proie à la faim et à la soif, et de colis humanitaires jetés du haut d’hélicoptères sur lesquels se jette une horde de personnage que la détresse et l’instinct de survie rend animaux.

 

Je suis bien, calée, au chaud, repue, et si je veux contribuer à aider ce pays dans le chaos, les hotlines d’associations clignotent à l’infini en bas du cadre de la Tv.

Un journaliste m’informe que de nouvelles infos  arrivent dans cinq minutes, parfait, le temps de faire le plein d'aliments lights dans le frigo américain.

 

Cynique ? Oui.

Mais pourquoi ?

Je n’ai pas le sentiment que ce qui se passe soit ce qu’il faut que ce soit qui soit fait.

Mais encore ?

Je ne sais pas, une intuition, une idée paranoïde peut être..

 

Les gens meurent sous nos yeux, en direct, dans le dénuement le plus total.

Ils n’ont pas d’eau potable.

Mais l’armada de journalistes sur place, ils la trouvent où , leur eau ?

 

 

Il y a deux millions de personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire, des cadavres putrides par dizaine de mille jonchant les rues, des prisonniers évadés en liberté, dans un pays qui n’a plus aucun gouvernement, des milliers de blessés qui attendent des soins vitaux, un risque d’épidémie grandissant.

 

L’enfer ?

 

Les Haïtiens sur place déplorent d’être traités comme s’ils étaient des bêtes sauvages.

Des architectes commencent à repenser la reconstruction et je pense moi, qu’ils sont en fait animés par le pognon, le flouze, le blé, la thune, le fric.

Grâce à internet, la communication a pu être établie avec les autres pays D’un autre côté, la prolifération d’images qui nous fait croire qu’on voit ce que les gens vivent sur place étant un leurre, j’ai envie de tout éteindre, pour essayer, dans le silence de me mettre à leur place .

Le puis-je ?

 

Partagée, parce que les promesses de dons affluent, ce qui ne serait pas le cas sans toute cette médiatisation.

Entre deux flashs info, les chiffres de la bourse et la pub pour Mac Donald.

 

Ce qui me gêne, c’est l’impression d’assister à un spectacle du fait de la théâtralisation des évènements qui n’ont pas besoin de toute cette mise en scène pour être terrible.

Les efforts des rédactions pour être les plus compétentes en catastrophe naturelle sont le reflet de la fausseté d’une valeur informative.

La surenchère des sujets sur place, d’un envoyé spécial micro à la main tandis que des enfants hurlent au sol démontre bien que j’ai tout lieu de m’inquiéter.

 

Comment l’Onu va t-elle gérer cette crise ?

Qui va restaurer le pouvoir là-bas ?

Comment va t-on soigner les gens dans les semaines à venir, les nourrir et les loger ?

 

Haïti, futur mouroir,  toi qui fût le premier pays au monde issu de l’abolition de l’esclavage ?

 

Des gens veulent partir de Port-au-Prince coûte que coûte, alors que les journalistes déambulent parmi eux afin de débusquer le témoignage le plus poignant pour l’édition du soir.

C’est ça qui me turlupine.

Cette injustice flagrante qui existe entre ceux qui ont tout perdu et ceux qui viennent les observer.

 

Bernard Kouchner accueille les rescapés au pavillon d’honneur de l’aéroport d’Orly, avant d’être conspué et de se carapater plus vite que ça.Néanmoins, non-stop, en boucle, seront diffusées les images de son sourire à Orly à la vue des victimes. Comme si il y avait passé la journée.

 

Affreux, va.

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